La navigation, et en particulier la voile, tiennent une place importante dans ma vie. Elles m’ont très souvent permis de m’extraire des contingences terriennes et sont, depuis l’enfance, une éternelle source d’inspiration. On y fait souvent de belles rencontres.
Dans le domaine des voiliers les « coques de noix » ont ma préférence, car elles sont les plus proches de la mer. Il vous suffit de tendre la main pour vous y plonger.
À bord d’un dériveur la houle est très vite énorme et le moindre grain peut prendre des allures inquiétantes. Revenu à terre, ce tourbillon onirique ne vous quitte plus.
Ces contrastes, ces palettes de couleurs et ces sensations nourrissent quotidiennement mon travail de créateur. La réalisation d’images est mon métier depuis bientôt 40 ans. En y associant souvent un caractère littéraire, voire cinématographique, j’évoque des mondes parallèles, invisibles au premier coup d’œil.
De tous les supports, ma préférence va à l’affiche papier, capable à elle seule d’absorber cette panoplie d’effets.
Cette exposition propose de concilier des références à de grandes figures et événements nautiques et maritimes nourrissant notre imaginaire collectif, comme le Vendée Globe, l’incendie du Hornet, l’America Cup et un univers bien plus personnel, concentré en particulier sur ma passion et ma pratique du Vaurien.
Voici plus de 10 ans que j’assure la promotion de ce bateau si dynamique, pur produit du génie français, roi déchu, phénix des plages bretonnes. Je m’occupe en effet de la communication des championnats du monde depuis 2012.
Le Vaurien correspond à cette génération de voiliers auxquels on donnait encore un vrai nom, et qui possédaient une identité, un caractère. Il est aussi une évocation de la popularisation de la pratique de la voile dans la France souriante des Trente Glorieuses.
Que dire de ce nom équivoque, « Vaurien », que l’on pourrait si facilement tourner en dérision ? N’est-il pas une représentation de notre fragilité et de notre force face aux vicissitudes de la vie ? Un petit v, capable de tout ! C’est cette audace que l’exposition entend mettre en avant, dans une approche esthétique renouvelée de la voile.
Enfin, comment ne pas citer la baie de Quiberon, le caillou, le Porigo, l’ASN Quiberon ? C’est ici que je navigue le plus souvent grâce à l’hospitalité de mes amis Quiberonnais*.
Les sérigraphies exposées sont tirées à 10 exemplaires.
Catalogue de l’exposition (PDF 11 Mo)
Communiqué de Presse (PDF 130 Ko)
* Avec tous mes remerciements à la Compagnie des Ports du Morbihan, ASN Quiberon, au Château Pinet la Roquette, à la ville de Quiberon.