» Destination Martinique « 

Après 3h d’avion nous atterrissons à Las Palmas, archipel des Canaries, dernière étape avant les alizés  et la traversée vers les Amériques.

marina Las Palmas

Notre bateau nous attend à la Marina. En provenance d’Italie,   » Dotoméa  » ( sister-ship de Charles Heidsiek III en version croisière ) fait ses 25/30 tonnes d’aluminium, 1500 litres d’eau et 1000 litres de gazole…c’est un beau bateau de 60 pieds qui fête ses 34 ans. Il aurait appartenu pendant des années à la couronne d’Espagne et le nouveau propriétaire « La Route Salée » (association dédiée à l’exploration)  souhaite le voir naviguer dans les caraïbes et les mers australes. Nous naviguerons sous pavillon NED.

 » état général « 

Le ponton est blindé de bateaux. Au loin les grands cargos, portes containers, pétroliers attendent leurs pilotes…2 paquebots aux allures de villes flottantes livrent leurs touristes au tour-operator, des navires de forage surmontés de derricks se dressent en arrière plan, le décor est planté. Las Palmas, se languit en cette fin d’après midi. Tiens,  le voilà notre bateau. Sa robe bleu marine flirte langoureusement avec le ponton sous l’admiration des skippers amoureux de sa croupe en forme de jupe.

Un petit saut et hop nous voici, dans le cockpit !

Un grand carré, des bois vernis, un tableau de bord extra-large, des banquettes très chic, cela respire la croisière grand confort. Cependant le bateau nous parait sale. Il semblerait que le dernier occupant soit parti  dans la précipitation…les couchages, la cuisine, les toilettes sont négligées. Vincent et Céline surpris par le désordre se mobilise immédiatement pour redonner du lustre et nous voici tous engagés pour un ménage général. Plus tard, je choisis la chambre face à la suite du capitaine, Frédéric se pointe à l’avant et Thierry à l’opposé non loin de la cuisine. A Chacun sa petite intimité, c’est parfait !

 » Préparation du bateau « 

préparatifs

Céline, tout comme Vincent, possède une riche expérience maritime. Ils ne se quittent plus depuis leur rencontre sur Tara où elle gérait la logistique et l’avitaillement des marins. De suite, elle commence à explorer les compartiments  et d’évaluer le stock de nourriture à bord…plus tard, les commissions nous serons livrées avec tout le nécessaire pour vivre une vingtaine de jours à 6 : 150 litres d’eau de source, des conserves, légumes et  fruits frais, du chocolat, des biscuits …la liste est longue ! Cependant il nous faut viser l’ensemble du bateau avant de partir, et très vite, nous comprenons que plusieurs jours seront nécessaires  avant de mettre les voiles !

Tout doit être totalement vu et corrigé, si nécessaire.

Vincent inspecte tous les organes du voilier: Du mât à l’accastillage,  de la barre à roue au tableau de bord, de l’électricité aux pompes, du générateur au moteur, des extincteurs aux gilets de sauvetage, les outils avec les outils, les poulies avec les poulies… tout est à réviser.

Evaluer nos besoins et ce qui manque.

S’ensuit  de nombreux aller/retour chez le shipchandler, véritable camelot du navigateur d’où résonne les demandes les plus variées,  le tout dans un brouhaha d’Anglais mâtiné de Portugais, d’Espagnol, d’Italien et de Français. Un monde en soi

Trouver une clavette (jeu dans la barre), resserrer les courroies, changer les filtres, remplacer la rotule du pilote, dépanner l’alimentation de la planche de bord, insérer un Pc pour le logiciel Iridium de navigation, fixation de l’annexe et essais des moteurs hors bord, faire le propre dans les fils électriques, les  épissures, les dominos surchargés de fils multicolores… la pompe des toilettes de Thierry…installer le filet de sûreté pour notre infante Ysé .

Nous partons demain !

prochain épisode : larguez les amarres